Poèmes de Christine Charbonneau
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  1. Nous sommes les Ardents : D’un peuple de colombes ...

Nous sommes les Ardents : D’un peuple de colombes ...

Nous sommes les Ardents : D’un peuple de colombes
À l’aile vif-argent toute embuée de nuit...
Enfuis dès le matin de notre cage d’ombre
Autour de nous le monde insensible à nos bruits
Les yeux toujours fixés sur de mouvants rivages,
Encor ensorcelés par nos étranges corps
Nous lançons nos regards constellés de voyages,
Vers le bateau d’Isis qui nous mène à bons ports…

Nos rêves sont scellés depuis cette aube, étrenne
Cavalier d’astronef dans cette nef des cieux :
‘Le survivant poète a su le chant des reines
Et le pleur des Sirène au fond des mers d’Or feux…’
Il a vu ce que nul! voyant autre, ne voit :
Les Couchers d’Univers et l’Atome écarlate,
Les Séraphimes blancs, et le Verbe en son toit
Et la Cabale ouverte aux mains du dieu Galate!

Il voit! Il creuse, pire! Obsédé par la Viole!
Pire ou mieux, ils sont mille à joncher le néant…
À fourrager leurs mains dans cette fiente molle,
À trouver du platine à couvrir l’Océan,
Pire ou mieux! Ils sont cent à saisir la Parole!
À s’éprendre, fils d’Elle! Au solstice opérant!
M’assimilant à eux dans mon champ de symbole,
Je m’étends sur le sol! Et je ris de leur sang…


Et qui m’absoudra juste! héritera du rêve…
‘O! château empourpré des langueurs enfantines…
Je berce mon soleil qui se pend sur la grève

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